PROTECT YOUR DNA WITH QUANTUM TECHNOLOGY
Orgo-Life the new way to the future Advertising by AdpathwayLa version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.
Les effets des moyens de pression des médecins spécialistes du Québec se font sentir. Ces derniers n'enseignent plus à leurs étudiants et les recteurs des quatre universités du Québec qui offrent le programme de médecine ont écrit au ministre de la Santé et à celle de l’Enseignement supérieur pour attirer leur attention sur les répercussions du conflit qui oppose la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) au gouvernement.
Dans une lettre datée de vendredi, les recteurs expliquent aux ministres Christian Dubé et Martine Biron qu’après l’annonce de la suspension des activités liées à l’enseignement aux étudiants en médecine par les médecins spécialistes, le 10 septembre, ils ont alerté le gouvernement et la FMSQ quant aux conséquences de [cette] situation sur la continuité de la formation médicale.
Toute interruption, même temporaire, dans le parcours de formation compromet directement la capacité des facultés à remplir leur mission essentielle : former les prochaines générations de médecins, soutiennent les recteurs des universités Laval, McGill, de Montréal et de Sherbrooke.
Risque d’invalidation des stages d'ici le 23 septembre
La situation est urgente et grave pour les étudiants au doctorat en médecine, particulièrement les étudiants de 3e et 4e année en externat, pour qui près de 90 % des stages sont à l’arrêt et désormais menacés d’invalidation, renchérissent les recteurs.
Ces stages constituent le cœur de la formation clinique et représentent une étape obligatoire avant l’accès à la résidence.
Ils soulignent qu’une absence de deux à sept jours peut suffire à compromettre la reconnaissance du stage, avec des répercussions immédiates sur le cheminement de l’étudiant.

Depuis lundi, les médecins spécialistes ont interrompu leurs activités liées à l'enseignement. (Photo d'archives)
Photo : Getty Images / sanjeri
Cette invalidation pourrait provoquer un effet domino qui retarderait la diplomation des étudiants tout en les empêchant de se présenter au jumelage en résidence, mettent encore en garde les recteurs.
Si les stages ne reprennent pas d’ici le mardi 23 septembre, le conflit de travail risque donc d’avoir des conséquences dommageables sur le parcours [de formation] d’environ 2000 étudiants en externat. La suspension des activités d’enseignement met en péril la diplomation d’environ la moitié d’entre eux cette année et de la majorité des étudiants qui devraient normalement obtenir leur diplôme l'année prochaine.
Une fenêtre de temps très courte
Cette urgence s'explique par un [cursus] en médecine extrêmement serré, a expliqué le Dr Patrick Cossette, neurologue et président de la Conférence des doyens des facultés de médecine du Québec, en entrevue sur les ondes de RDI samedi.
On a une fenêtre de temps très courte pour la diplomation, a affirmé le porte-parole des facultés, qui a aussi dit craindre que les moyens de pression nuisent à la qualité de l'enseignement facultaire.

Patrick Cossette est neurologue et président de la Conférence des doyens des facultés de médecine du Québec. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
On a une responsabilité, non seulement de les former mais aussi d'assurer la qualité de leur formation, a rappelé le porte-parole, indiquant que les étudiants risquent de devoir reprendre plusieurs heures de cours et de stages manquées.
Notre seul message est que les parties prenantes devront s'asseoir à la table de négociation et trouver une résolution du conflit dans les meilleurs délais.
Situation toujours tendue du côté des omnipraticiens
Cette sortie des recteurs a lieu au moment où la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec juge insatisfaisantes les discussions menées avec le gouvernement du Québec.
Son président, le Dr Marc-André Amyot, affirme que la rencontre avec les instances gouvernementales a laissé très peu d’espoir aux médecins de famille de s’entendre à court terme avec le gouvernement.
Sans préciser de date, la FMOQ menace elle aussi de cesser l’enseignement.
Si les omnipraticiens emboîtent le pas, ce sera 100 % de nos activités qui seront paralysées, avec des effets catastrophiques pour nos étudiants, a prévenu le Dr Cossette.
Par ailleurs, le Collège des médecins a rappelé à l’ordre les deux fédérations en leur demandant vendredi de suspendre leurs moyens de pression pour ne pas fragiliser davantage le pacte social.
En guise de réponse, la FMSQ a enjoint au Collège des médecins de se garder une réserve concernant le processus de négociation et a indiqué que les moyens de pression se poursuivront et pourraient s'accentuer.